Dernières actualités avec #dépense publique


Le Figaro
16-07-2025
- Business
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Responsable mais critique, la droite dénonce les « grosses lacunes » du plan Bayrou
Réservé aux abonnés ANALYSE - À l'Assemblée nationale comme au Sénat, Les Républicains critiquent le poids des hausses d'impôts sur « la France qui travaille » et demandent au gouvernement d'aller plus loin dans la réduction de la dépense publique. Des signes de lucidité, mais peut mieux faire. Au lendemain de la présentation du plan budgétaire de François Bayrou, la droite a dévoilé la lecture qu'elle en fait en soulignant la gravité de la situation. Les Républicains affichent une position à la fois responsable et critique. L'objectif consiste à ne pas ajouter au chaos ambiant des « réactions irresponsables », tout en gardant un avis critique pour réclamer d'indispensables corrections. Mercredi matin, au Palais Bourbon, peu de temps avant un échange organisé entre Bruno Retailleau, président du parti LR, les cadres du mouvement et les présidents des groupes parlementaires, les députés ont exposé leur analyse. Ils regrettent un traitement trop réduit de la dépense publique mais aussi le poids d'une facture jugée trop lourde sur les épaules déjà chargées des Français. « Nous mesurons tous la situation extrêmement grave de notre pays », a commencé Laurent Wauquiez. Le député de la Haute-Loire a replacé le débat à la hauteur…


Le Figaro
15-07-2025
- Business
- Le Figaro
Virginie Calmels : «Après les annonces de François Bayrou, les entrepreneurs vont-ils encore devoir payer la facture ?»
TRIBUNE - Le premier ministre a détaillé ce mardi ses propositions pour réaliser 43 milliards d'euros d'économies en 2026. Pour Virginie Calmels, présidente de CroissancePlus, le diagnostic du chef du gouvernement est le bon, mais l'application des mesures risque de pénaliser les entreprises et les investissements. Virginie Calmels est présidente de CroissancePlus et présidente fondatrice de Futurae. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié Depuis juin dernier, l'Assemblée nationale est bloquée. Elle s'entend le plus souvent sur des textes absurdes ou décalés, comme la taxe Zucman ou des lois mémorielles, mais elle ne parvient pas à dégager de ligne politique claire et majoritaire sur les sujets les plus importants, notamment en ce qui concerne l'économie et la baisse nécessaire de la dépense publique. Publicité Cette absence de cap, les entreprises de France l'ont déjà payée cher début 2025, lorsqu'il a fallu racler les fonds tiroir du secteur privé pour rapidement présenter une copie budgétaire qui évite la banqueroute. Une partie des entreprises de taille intermédiaire (ETI) et des grandes entreprises ont vu leur taux d'impôt sur les sociétés augmenter, avec la création d'une contribution exceptionnelle qui semble partie pour durer. L'ensemble de nos entreprises a du s'asseoir sur la suppression de la cotisation sur la valeur Ajouté (CVAE), ce qui a d'abord pénalisé les industries. Les charges sociales sur les actifs ont augmenté de 1,6 milliard d'euros pour financer la Sécurité Sociale, et plusieurs dispositifs en faveur de l'innovation ont été significativement rabotés, notamment les Jeunes Entreprises Innovantes et le Crédit d impôt recherche. Pour 2026, François Bayrou a présenté ce mardi ses grandes orientations budgétaires, et également ses mesures pour «remettre la France au travail». Principal motif de satisfaction : le diagnostic est le bon, et le premier ministre a su faire preuve d'une pédagogie salutaire. Nos dépenses publiques sont hors de contrôle, et nous ne produisons plus assez de richesses. Dès lors, la question centrale est : comment concrètement produire davantage et réduire la dépense publique. C'est ici que malgré de nombreuses pistes intéressantes, le contexte politique risque de transformer de bonnes intentions en mauvais budget, ce qui serait fatal pour nos entreprises. À lire aussi Supprimer deux jours fériés : combien cette piste évoquée par François Bayrou pourrait rapporter à l'État ? Ainsi, l'allocation sociale unique, la refonte des règles de l'assurance chômage ou encore le meilleur usage de la commande publique sont des idées positives, soutenues par l'ensemble du monde économique. Mais combien de temps faudrait-il pour les mettre en œuvre, si d'aventure une majorité existait pour les soutenir ? Autre exemple : en échange d'une extinction de certaines niches fiscales, le gouvernement propose de simplifier drastiquement les normes et les procédures, ce qui peut s'entendre. Mais en l'absence de calendrier précis et de méthode claire pour contraindre les administrations, qui, parmi les entrepreneurs, va croire sérieusement à ces promesses de simplification déjà trop souvent entendues ? Enfin, d'autres mesures financières de plus court terme, comme l'année blanche ou la limitation des avantages concédés aux retraités aisés sont entendables et raisonnables mais politiquement difficiles à porter. Personne ne peut reprocher à un premier ministre d'un pays en quasi-faillite de les mettre en avant. Mais qui peut croire que la copie budgétaire finale ressemblera à celle envisagée actuellement par ce gouvernement ? Les entreprises de France ne peuvent pas se permettre de payer encore une fois un surcroît de taxes et de charges en échange de promesses en l'air qu'aucune majorité ne soutiendra. Virginie Calmels Publicité Au milieu de ces bonnes intentions du chef du gouvernement, plusieurs dispositifs toxiques semblent eux, malheureusement, davantage susceptibles de faire consensus chez nos députés, notamment concernant le volet des recettes fiscales. Car encore une fois, sous couvert de « chasse aux riches » et de « chasse aux niches », l'investissement et l'entreprise risquent toujours d'être les premiers contributeurs à l'effort de redressement. Un nouvel impôt sur le patrimoine est annoncé, qui aurait de grandes similitudes avec l'ancien Impôt sur la Fortune. Les « aides aux entreprises », incluant des réductions de charges sociales sur des millions de salariés en France, seront probablement à nouveau rabotées. Les « patrimoines improductifs » seront quant à eux pénalisés, sans que nous sachions précisément ce que ce terme d'improductif recouvre. Les dernières semaines nous ont aussi offert un triste florilège de mesures confiscatoires anti-économiques : remise en cause du Pacte Dutreil, ISF incluant l'outil de travail, suppression des aides pour l'emploi à domicile… Ces dispositions, heureusement écartées par le premier ministre, risquent bien de ressurgir à l'automne. Si l'ensemble des mesures proposées par François Bayrou fait globalement preuve de cohérence, l'application des propositions positives suscite de nombreux doutes faute de majorité, là où la mise en œuvre des idées les plus néfastes semble plus certaines car pouvant bénéficier d'un accord à l'Assemblée. Chaque parlementaire devra donc avoir clairement en tête les conséquences à long terme de ses décisions politiques d'aujourd'hui. Les entreprises de France ne peuvent pas se permettre de payer encore une fois un surcroît de taxes et de charges en échange de promesses en l'air qu'aucune majorité ne soutiendra. Car les entreprises sont avant tout constituées d'entrepreneurs, d'investisseurs, de fournisseurs, de clients, et surtout de salariés qui chaque jour créent la richesse qu'ensuite nous redistribuons.


Le Figaro
14-07-2025
- Politics
- Le Figaro
L'éditorial de Vincent Trémolet de Villers : « Impôts, normes... en finir avec la mécanique de la ruine »
Réservé aux abonnés Pour François Bayrou, c'est le moment d'être churchillien, de dire les choses telles qu'elles sont. À jamais premier dans la pression fiscale, la dépense publique, la dette, notre pays excelle dans l'erreur. Depuis des décennies, il se soigne par ce qui le condamne. Des chèques quoi qu'il en coûte. Des prélèvements, des normes, et à la fin c'est Nicolas qui trinque. Cette mécanique de la ruine, tout le monde la connaît. On pourrait atteindre la Lune en empilant les rapports, les projections, les plans qui nous disent comment en sortir. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié C'est la chance de François Bayrou. Tout le monde sait, mais, depuis trop longtemps, tout le monde ment. Sur les finances publiques comme sur l'immigration ou sur l'école, le décalage entre les alarmes privées et les discours doucereux est un des symptômes les plus frappants de la dégringolade. La seule perspective pour le premier ministre, c'est la force de la vérité. Puisque le président est en fin de course, puisque les députés s'entre-dévorent, puisque le pays est à cran, puisque la censure est probable, c'est le moment d'être churchillien, de dire les…


Le Parisien
11-07-2025
- Business
- Le Parisien
Budget 2026 : « L'année blanche sur les dépenses de l'État est retenue », selon Éric Coquerel
« Comme je sais à peu près ce qu'il veut faire, non je ne suis pas rassuré ». Ce vendredi matin, le président de la commission des Finances Éric Coquerel a réagi aux derniers propos du Premier ministre sur le budget. Jeudi sur LCI, François Bayrou a réaffirmé ses engagements de baisse de la dépense publique. Une augmentation générale des impôts n'est pas prévue mais il y aura certainement, dans le projet de loi de finances pour 2026, « ici ou là des efforts particuliers », a assuré le chef du gouvernement sans en dire beaucoup plus de son plan de redressement, qui sera dévoilé mardi prochain . Selon Éric Coquerel, l' année blanche est actée pour les dépenses de l'État : elles « n'augmenteront pas, ni en fonction de l'inflation ni en tendanciel, c'est-à-dire ce qu'il faudrait augmenter pour répondre aux mêmes besoins », a-t-il expliqué sur France Inter. Geler les pensions des retraités et les pensions sociales ne serait « pas encore tranché », et la question se poserait aussi de ne pas revoir le barème de l'impôt sur le revenu en rapport à la hausse des prix. « Ça va toucher tout le monde, ça va beaucoup toucher les retraités, dont je rappelle qu'ils ne sont pas des privilégiés et sous-tendent la consommation dans ce pays ». « Au-delà des efforts demandés aux Français, toujours les mêmes, (…) ce n'est pas le budget qu'il faut faire au regard de la situation internationale », a fustigé le député Insoumis de Seine-Saint-Denis, Donald Trump s'étant lancé dans « une guerre commerciale, parfois même une guerre tout court », il faut impérativement « qu'on accroisse notre souveraineté industrielle, notamment au service d'une bifurcation écologique ». Or, selon Coquerel, avec sa politique de l'offre et de la compétitivité destinée à favoriser la croissance et l'emploi, Emmanuel Macron a « échoué » : outre le déficit creusé, « le chômage va repartir à 8 %, pour la première fois la part de l'industrie va passer sous les 10 % du PIB, c'est historique », énumère-t-il. Et le taux de pauvreté « explose ». « Je propose de faire marche arrière par rapport à 2017, prendre un peu de ce que les plus riches ont gagné. Ils ont tellement gagné que ça permettrait de produire des dizaines de milliards d'euros » de recettes, « qui éviteraient d'aller baisser les moyens de l'État ». LFI défend de l'économiste Gabriel Zucman , qui voudrait taxer à 2 % les patrimoines dépassant les 100 millions d'euros. Le Sénat a rejeté l'instauration d'une taxe Zucman en France il y a quelques semaines. Des soutiens de François Bayrou semblent pourtant pencher pour, sept prix Nobel d'économie ont appelé à la mettre en place lundi dans une tribune, « Olivier Blanchard, ancien conseiller du FMI, et Jean Pisani Ferri, autrefois proche d'Emmanuel Macron », n'y seraient pas opposés, « ça bouge », s'est réjoui le député. Rappelant que l'an dernier, l'Assemblée « était disposée à voter pour 60 milliards de recettes en plus en touchant les 5 % des Français les plus riches ». Et de conclure que « le gouvernement aurait mieux fait de l'écouter ».